Travail de fin d'études - 2

Par KERVYN de MEERENDRE Yseult
Groupe de cours
UE-20267 - Travail de fin d'études - 2
Code
AA-100717
Niveau
2
Crédits
15
Heures
30
Pondération
5,00
Obligatoire
Oui
Langue
Français
Professeurs
COESSENS Kathleen , KERVYN de MEERENDRE Yseult, LECLERCQ Brigitte

2 séances collectives en début d'année, et minimum 2 rendez-vous de suivi sur le reste de l'année

Le « Travail de Fin d’Études Musicales» (TFEM), dans le cadre d’un master ou d'un cycle court au Conservatoire royal de Liège, est un travail où recherche et pratique artistique et ou pédagogique se joignent dans un projet personnel à ouverture culturelle musicale. Ce travail conclu la période d’études d’un cycle de Bachelier ou de Master.

Le TFE est décrit de façon générale dans le décret « Paysage » comme un travail finalisant les acquis du cycle dans une forme de projet : "Le TFE ainsi que son évaluation peuvent porter sur toute activité d'apprentissage, y compris les stages et autres activités d'intégration professionnelle, permettant de mettre en évidence notamment l'autonomie, le sens critique, les qualités personnelles et les compétences professionnelles de l'étudiant. Ce travail consiste, entre autres, en la rédaction d'un document écrit. Avec l'accord du jury de cycle et des autorités académiques, celui-ci peut être rédigé en tout ou en partie dans une langue étrangère." (art. 79, § 1). [1]  Et de façon plus spécifique le TFE peut comprendre : « tous travaux réflexifs, analytiques ou prospectifs liés à l'expression, la formation, la pratique ou la création artistiques sous toutes leurs formes ». (art. 5)

Transposant ce TFE dans l’enseignement supérieur artistique, spécifiquement dans le domaine de la Musique, et donc comme Travail de Fin d’Etudes Musicales et/ou pédagogique,
le TFEM reflète la capacité de l’étudiant.e à intégrer son passé d’études musicales au conservatoire et à envisager son futur de musicien citoyen et pédagogue, ceci dans un investissement de ses savoirs intellectuels d'ordre pédagogique et/ou artistique au présent : son projet TFEM. Le TFEM est donc considéré comme un pivot important entre études artistiques/pédagogique et intégration professionnelle.

Les 5 dimensions suivantes sont les bases pour chaque étudiant pour proposer et développer son sujet et projet de TFEM. Ce seront aussi les bases pour l’évaluation du contenu, de l’expression et de la défense de ce TFEM. L’étudiant/étudiante veille à ce que ces 5 dimensions soient intégrées dans son projet de TFEM :

1.       L’intégration des différents savoirs et savoir-faire acquis

2.      Le dialogue entre différentes formes d’expression et de communication 

3.      L’usage d’une méthodologie et de sources qui font partie de la recherche artistique/pédagogique

4.     La démonstration de créativité et d’initiative artistique et/ou pédagogique personnelle

5.     Le positionnement comme musicien-artiste et/ou comme musicien-pédagogue dans la société

Ci-dessous suit une explication plus détaillée de ces 5 dimensions.

1.      L’intégration des différents savoirs et savoir-faire acquis

L’étudiant, au cours de son cycle, a développé un savoir-faire dans différents domaines artistiques, pédagogiques et musicaux (instrument, composition, ensemble, improvisation, transmission musicale, …). Aussi bien le savoir-faire que les savoirs musicaux généraux acquis sont complexes et de type différent : intellectuels et analytiques, musicaux et artistiques, contextuels, personnels, sensoriels et corporels,  …

Le TFEM est le projet ou tous ces savoirs et savoir-faire peuvent se joindre dans un sujet artistique approfondi au choix de l’étudiant.e et soutenu par une équipe artistique, pédagogique et psychopédagogique.

 

2.     Le dialogue entre différentes formes d’expression et de communication 

Toute articulation du TFEM se doit de développer les formes d’expression adéquates au projet spécifique. Ces formes peuvent être d’ordre artistique, orale, écrit, enregistré, audio-visuel, démonstrative, compositionnel, digital, mixte, …

Un TFEM inclut au moins deux formes d’expression différentes, dont la forme écrite et une forme démonstrative (orale ou d’expression artistique/pédagogique) font d’office partie de la défense. 

La partie écrite pour les masters non-didactiques peut prendre

-         la forme d’un résumé de projet et inclut les sources de recherche (musicales, textuelles, audio-visuels, d’observation,…) ainsi que les grandes lignes du processus du projet

-         la forme d’une dissertation plus classique (texte) ou plus musicale (avec analyse de partition et de musique) ou un mixe des deux

-         la forme d’une recherche didactique incluant les sources de recherche (musicales, textuelles, audio-visuels, d’observation, interviews, …)

-         une forme originale et personnelle par les responsables du projet

La partie écrite pour les masters didactiques doit prendre

-         la forme d’une recherche didactique incluant les sources de recherche (musicales, textuelles, audio-visuels, d’observation, interviews, …)

Quelle que soit la forme que la partie écrite peut prendre ; elle se doit, selon le projet, d’inclure:

TOUJOURS :

-         une brève motivation et conclusion/réflexion concernant le projet (pourquoi ai-je choisi ce projet ? que m’a apporté ce projet ?)

-         une liste correcte des sources de recherche (musicales, textuelles, audio-visuels, d’observation, scientifiques, …)

-         les grandes lignes du processus du projet (méthodologie)

-         un porte-folio d’activités artistiques/pédagogiques lié au projet

 

SELON LE PROJET :

-         le programme artistique

-         les interviews réalisés

-         les stages réalisés

-         les enregistrements

-         carnet de bord personnel de l’avancement du TFEM

-         les descriptifs et résultats d’expérimentations

-        

Vu de la perspective de l’écrit, la forme d’expression ne sera donc jamais seulement l’écrit, mais contiendra ou se complètera des traces et évidences des pratiques artistiques et pédagogiques. Vu de la perspective d’un travail de fin d’études artistiques, le TFEM se doit d’être considéré comme un travail artistique et/ou artistique-pédagogique approfondi, contenant un document écrit complémentaire aux autres formes d’expression.

 

3.     L’usage d’une méthodologie et de sources qui font partie de la recherche artistique.

Cette méthodologie et ces sources sont axées sur et nourries par la pratique artistique (interprétation, improvisation, écritures, composition, direction, transmission artistique)  et/ou pédagogique et ses savoirs contextuels (analyse, histoire de la musique, écritures, sciences de l'éducation, psychopédagogie, ... ).

Cette méthodologie et ces sources peuvent emprunter des acquis et savoirs d’autres domaines de recherche scientifique, académique ou transdisciplinaire liés au sujet du projet de TFEM (comme la musicologie, la sociologie, la psychologie, la neurologie, la pédagogie, l’acoustique, performance studies, l’esthétique, la philosophie, la littérature, …)

 

4.     La démonstration de créativité et d’initiative artistique et/ou pédagogique

Cette démonstration se fait par un projet personnel ou collectif comme musicien-artiste et/ou comme musicien-pédagogue. L’étudiant peut proposer une idée de sujet combinant différentes perspectives de pratique et recherche artistiques de façon originale et personnelle. Néanmoins, le choix du sujet de TFEM est libre, mais reste en lien avec une ou plusieurs unités d’enseignement ou d’activités d'apprentissage du programme de l'étudiant.

Le choix du sujet peut être nourri par une passion personnelle de savoir ou savoir-faire spécifique artistique (interprétation, composition, improvisation, écritures, didactique, direction, artistique plus large) ou inter-artistique.

Ce choix peut aussi bien être nourri par un besoin de société lié à l’art ou à l’apprentissage artistique dans lequel l’étudiant veut s’approfondir (des sujets peuvent jaillir de problématiques de société, de la culture, de la médiation, de l’éducation, de la relation artiste-publiques, de santé, de relations interculturelles, …)

 

5.     Le positionnement comme musicien-artiste et/ou comme musicien-pédagogue dans la société

Ce dernier point, lié au quatrième, concerne le positionnement comme musicien-artiste et/ou comme musicien-pédagogue dans la société au large, et plus spécifiquement dans les domaines des arts du spectacle, de la culture, du développement pédagogique en arts. Ici, comme dit auparavant, le choix du sujet peut être nourri aussi bien par une passion personnelle de savoir ou savoir-faire spécifique artistique (interprétation, composition, improvisation, écritures, didactique, direction, artistique plus large) ou transdisciplinaire (relation avec la logopédie, avec la psychologie, …) ; que par un besoin de société lié à l’art ou à l’apprentissage artistique dans lequel le musicien/la musicienne veut approfondir ses connaissances et compétences (des sujets peuvent jaillir de problématiques de société, de la culture, de la médiation, de l’éducation et de la transmission, des académies de musique (ESAHR), de la relation artiste-public, de santé, de relations interculturelles, …)

L’étudiant.e peut proposer une idée de sujet combinant différentes perspectives de façon originale et personnelle, ainsi qu’une perspective qui concerne une collaboration avec des partenaires externes.

 

Un vade-mecum sera remis aux étudiants lors des séances d’introduction organisées fin septembre/début octobre. Celui-ci contiendra au minimum :

-        Une présentation générale du dispositif ;

-        Les consignes de présentation du travail écrit ;

-        Un échéancier.

Différents formulaires tels que le contrat pédagogique et le formulaire d’inscription à la défense seront disponibles auprès du coordinateur de l’unité d’enseignement.



[1] En ce qui concerne les TFEM en formation didactique (Bachelier et Master) l’usage de la langue française est requis.

[2] En formation didactique la forme démonstrative comprendra une défense orale à laquelle peuvent s’ajouter différents supports.

Personnes responsables de l’organisation, suivi et évaluation:

 

Master artistique

Bachelier/Master didactique

Promoteur Artistique (min. 2 rencontres)

Promoteur Artistique (min. 1 rencontre ensemble avec promoteur psychopédagogique)

 

Promoteur Psycho-pédagogique (min. 3 rencontres)

Coordinateur du TFEM (min. 2 rencontres)

Coordinateur du TFEM

Responsable de l’UE

Responsable de l’UE

Président du jury

Président du jury

Commission du jury d’évaluation

Commission du jury d’évaluation

 

 

Planning de  l'organisation et suivi :

SEPTEMBRE-OCTOBRE: la clarification et le suivi du contenu 

-         Deux séances seront données par le responsable et le coordinateur du TFEM concernant la clarification et le suivi du contenu des points 1 à 5 (ci-dessous)

1.       L’intégration des différents savoirs et savoir-faire acquis

2.      Le dialogue entre différentes formes d’expression et de communication 

3.      L’usage d’une méthodologie et de sources qui font partie de la recherche artistique

4.     La démonstration de créativité et d’initiative artistique et/ou pédagogique personnelle

5.     Le positionnement comme musicien-artiste et/ou comme musicien-pédagogue dans la société

OCTOBRE: dépôts de projets 

-         suivi par le coordinateur du TFEM des dépôts de projets :

Chaque étudiant choisira un sujet artistique/pédagogique spécifique de TFEM, ainsi qu’un « promoteur artistique » en la personne d'un membre du personnel enseignant du CrLg ou exceptionnellement d'un spécialiste externe au CrLg. Le jury de cycle, qui peut être restreint au responsable de l’UE, du coordinateur, du promoteur artistique et du président ou responsable de l’option, avalisera les sujets.

NOVEMBRE – JANVIER : suivi des orientations méthodologiques, artistiques et pédagogiques

Le promoteur artistique assure le suivi des orientations artistiques et pédagogiques[1] prises au cours de la réalisation du TFEM et assure une guidance méthodologique de l'étudiant dans l'élaboration de son travail.

Le coordinateur du TFEM assure une permanence concernant l’organisation et le suivi dans le planning du projet. Il apporte un soutien méthodologique secondaire à la demande de l’étudiant.

Chaque étudiant est tenu de rencontrer le promoteur artistique une fois au premier et au deuxième quadrimestre et de lui présenter l'état d'avancement de son travail afin qu'il puisse bénéficier d'éventuelles pistes de remédiations, d'approfondissement, etc. Une communication de ces interactions est faite au coordinateur du TFEM.

Les crédits de l'activité ne pourront être valorisés que si l'étudiant a fourni au jury de cycle un contrat pédagogique indiquant :

-         un sujet précis de TFEM et une première question de recherche artistique

-         une brève présentation écrite décrivant ses motivations et un premier plan de recherche (méthodologie) ;

-         la langue de rédaction et d’évaluation orale envisagée[2]

-         l’activité du programme d’études sur laquelle porte son travail

Ce contrat pédagogique sera signé par l'étudiant et contre-signé par le responsable de l'U.E. En aucun cas un sujet ne pourra être validé si le responsable de l'U.E. n'a pas signé et validé le document.
En cas de refus du choix de sujet ou du promoteur par le jury de cycle, l'étudiant aura un délai de 20 jours supplémentaires pour trouver une solution concertée avec le jury de cycle.

Afin d'orienter au mieux ses étudiants, le CrLg pourra définir avant le 30 mars une liste de sujets de TFEM pour l'année académique suivante, encadrés par des pédagogues de l'établissement ou par des acteurs externes.

FEVRIER :

Afin d’évaluer l’avancement des travaux et l’éventuel soutien à mettre en place, les étudiants remettront une première ébauche de leur TFEM pour le 6 février 2023. Un retour leur sera proposé dans les quinze jours après la remise de l’ébauche.

AVRIL-MAI : dépôts et planning des défenses des TFEM

Sur base des échanges avec les étudiants et document remplis par les étudiants, le coordinateur organise le planning détaillé pour les dépôts et les défenses des TFE.



[1] Dans le cas des étudiants en didactique, le promoteur psycho-pédagogique suivra les orientations pédagogiques.

[2] Etant donné la nécessaire maîtrise du français pour l’obtention d’un titre pédagogique, les étudiants en didactique produiront leur travail et le défendront en français.

Au terme de la réalisation de son TFEM, l'étudiant doit avoir acquis, avec une grande autonomie (A.A.T. 8), des connaissances et compétences artistiques et académiques hautement spécialisée et uniques (A.A.T. 2), en prouvant qu'il en maîtrise la complexité et la richesse en formulant opinions, jugements critiques et propositions artistiques et/ou didactiques (A.A.T. 6) ; Les 5 dimensions mentionnées dans le contenu précédent sont axées sur l’acquisition de ces compétences.

  • dans une optique de personnalisation de sa formation, rehaussant son niveau d'excellence artistique et/ou didactique, possiblement relatif à un débouché professionnel ciblé (A.A.T. 1 et 2),
  • dans le cadre d'une recherche artistique, d'une création, d'une interprétation, d'une synthèse, de manière concertée et argumentée (A.A.T. 3 et partiellement 4),
  • dans des contextes artistique et/ou didactiques étendus, transversaux et certainement novateurs (A.A.T. 5),
  • en intégration d'une conscience de ses responsabilités artistiques, sociétales ou éthiques (A.A.T. 6).

Le TFEM sera le reflet d'une synthèse des acquis de son programme de formation. La défense du TFEM, quelle que soit sa forme, devra être la preuve de ses capacités de partage, transmission et communication de son art et de ses connaissances (A.A.T. 7) 

Le document de travail du groupe « polifonia » de l'AEC « perspectives sur les programmes de 2ème cycle de l'enseignement musical supérieur » peut être utilisé comme référence concernant la recherche artistique. Un groupe de travail à l’AEC est en train de remanier ces compétences.

(http://www.aec-music.eu/userfiles/File/Polifonia/V150801%20Online%20Book%20FR%20WG2.pdf)

Le TFEM ne peut être mis au programme de l'étudiant que s’il ou elle est en situation d'inscrire les derniers crédits de cycle à son programme annuel.

Un jury d'évaluation du TFEM est constitué d'un comité de minimum trois membres. Le coordinateur de TFEM propose au responsable de l’UE la constitution des différents jurys.

-         Dans le cas où le jury ne serait pas complet, le coordinateur du TFEM enverra une liste aux enseignants qui spécifiera les besoins.

-         Dans le cas où malgré tout un jury serait incomplet, un membre externe au Conservatoire pourra être désigné.

-         En cas de performance artistique, l'évaluation artistique peut être confiée à un jury interne ou externe, relié au sujet et en extension du jury de TFEM ou indépendant de celui-ci.

La défense du TFEM peut prendre en tout ou en partie la forme :

-        d'une présentation orale ou multimédia ;

-        d'une performance artistique ;

-        d’une défense de mémoire.

La durée de la défense ne pourra excéder 40 minutes qu’en cas de performance artistique. Dans ce cas, l’étudiant indiquera dans le formulaire d’inscription à la défense le minutage précis de sa performance ou lecture-performance. Suite à la performance, un échange de maximum 15 minutes aura lieu avec le jury.

Dans les autres cas, l’étudiant disposera de 20 minutes maximum (sauf accord explicite du jury) pour présenter son sujet, sa question et faire une synthèse de sa recherche et de ces résultats. Le jury disposera de 15 minutes pour interroger l’étudiant sur son travail.

La défense du TFEM pourra être organisée au cours d'une des trois périodes d'évaluations organisées par le CrLg (janvier, juin ou septembre). En cas d’échec à l’évaluation de janvier ou de juin, s’il la présente, l’étudiant aura la possibilité de représenter son travail au troisième quadrimestre.

Le coordinateur de l'unité d'enseignement veille au respect des consignes. Il pourra adresser un rapport au président du jury de cycle et au responsable de l’UE en cas de constat d'irrégularité : plagiat, inadéquation entre le volume du travail et le nombre de crédits, etc. Le responsable de l’unité de l’enseignement est le président du jury du cycle ou peut déléguer cette présidence au cas où il ne pourra être présent.

Pondération :

Responsable et Coordinateur : 15% (concernant le processus)

Commission du jury : 85% (travail fini et présentation)